Après des mois de travaux et un retard de plus d’un an, le 4ème Plan National Santé Environnement (PNSE 4) vient d’être mis en consultation publique jusqu’au 10 décembre 2020. A juste titre, il souligne la « préoccupation croissante » des citoyens et des citoyennes face à l’impact des pollutions environnementales sur leur santé. Pour autant, que propose-t-il ?
Il ne fixe pas d’objectifs politiques à atteindre en matière de réduction des expositions environnementales néfastes pour la santé. Pire : ni indicateurs de résultat, ni moyens budgétaires associés aux actions, ni engagements contraignants et collectifs. En outre, il fait porter l’entière responsabilité de la santé sur l’individu ! Wecf France et Générations Futures, qui participent aux travaux des PNSE et ont formulé à de nombreuses reprises des propositions concrètes demandent que le PNSE 4 soit entièrement revu, pour répondre à l’urgence de santé environnementale et également à la crise sanitaire actuelle de la Covid-19.
Copiloté par les ministères de la Transition écologique et des Solidarités et de la Santé, le PNSE 4 (2020-2024) se veut un plan « chapeau » des 33 plans sectoriels existants sur les thèmes de la santé environnementale, abordant les thématiques oubliées, dans l’objectif d’en améliorer la lisibilité et l’efficacité. Or, nous déplorons que le PNSE 4 dresse un simple catalogue de mesures sans objectifs tangibles ni cohérence.
Pourtant, le constat alarmant est rappelé en début du plan : à elle seule, la pollution de l’air extérieur – considérée comme la première source de mortalité environnementale – serait responsable de 48 000 à 67000 décès prématurés annuels en France. En outre, la crise de la Covid-19 nous pousse à repenser nos modes de vie, nos systèmes agricole et alimentaire, et notre rapport à notre environnement. Ainsi, la maladie frapperait plus durement les personnes atteintes de maladies chroniques, potentiellement liées à des facteurs environnementaux. Le PNSE 4 se doit donc d’être à la hauteur.
C’est pourquoi nous vous invitons à participer à la consultation publique afin de soutenir massivement les remarques de Générations Futures et de WECF France pour rendre ce plan le plus protecteur possible.