Les pollutions environnementales sont essentiellement causées par les activités humaines.
Les quatre principales sources de pollution sont :
- les transports, qui contaminent notamment l’atmosphère par la combustion des énergies fossiles;
- l’industrie (cimenteries, métallurgie, textile, centrales d’incinération, centrales à charbon, etc.);
- l’agriculture (pratiques d’élevage et cultures intensives);
- les intérieurs, qui comprennent nos lieux de vie et de travail (pollution de l’air intérieur, combustion de bois de chauffage, etc.).
Nos modes de vie et de production sont à l’origine d’une pollution atmosphérique permanente. Ces activités génèrent des composés organiques volatils (COV), présents notamment dans la composition des carburants et des rejets de dioxyde d’azote, de dioxyde de soufre, de métaux lourds, ou encore de monoxyde de carbone. L’agriculture émet en outre des composés azotés, du méthane, ainsi que des résidus de pesticides et de biocides. Toutes ces activités participent également à la pollution des sols, des eaux et des sédiments. Elles impactent de manière irréversible les écosystèmes et participent à la perte de la biodiversité.
Ces substances, qui se stockent dans nos organismes, dans les tissus graisseux et qui ont la capacité de franchir la barrière placentaire, peuvent aussi affecter nos organismes. Nous sommes exposés à des contaminants, pesticides, biocides, additifs alimentaires, plastifiants, nanomatériaux et autres perturbateurs endocriniens, dès la vie intra-utérine. Puis nous les consommons ensuite dès le plus jeune âge. Comme le révélait l’étude de Santé publique France publiée en 2019, des polluants présents dans notre environnement quotidien se retrouvent dans l’organisme de l’ensemble de la population française : bisphénols (A, F et S), phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme et composés perfluorés. Certaines de ces substances sont des perturbateurs endocriniens ou des substances cancérigènes, avérés ou suspectés. L’étude met aussi en évidence des niveaux d’imprégnation plus élevés chez les enfants, particulièrement vulnérables.
Faut-il rappeler que l’Association pour recherche thérapeutique anti-cancéreuse décrit la contamination du fœtus et des jeunes enfants par des molécules cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques comme une « bombe sanitaire à retardement »? La Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique lançait, quant à elle, une alerte en 2015 aux pouvoirs publics, pour limiter l’exposition aux substances chimiques et alerter sur la naissance d’enfants « pré-pollués ».
Ces expositions multiples peuvent participer au développement de pathologies graves, telles que les cancers, la stérilité, l’obésité, le diabète, la puberté précoce, les troubles cognitifs et comportementaux. C’est pourquoi il est urgent de doter la France d’une véritable politique de santé environnementale.