Les retardateurs de flamme sont ajoutés à une grande diversité d’objets pour minimiser les risques d’incendie. Néanmoins, leur utilisation massive est critiquée par certains professionnels puisque certaines études tendent à montrer qu’ils augmentent le risque de décès lors des incendies. En effet, un ralentissement de la combustion entraîne une plus grande libération de gaz toxiques (monoxyde de carbone, cyanure d’hydrogène).
Par ailleurs, outre le débat sur sur leur utilité réelle, les retardateurs de flamme bromés sont par définition dangereux puisque considérés comme polluants organiques persistants (POP) par le programme des Nations Unies pour l’environnement et la convention de Stockholm.
Leur caractère volatil favorise leur dissémination alors que dans le même temps ils sont associés à des effets sanitaires graves. Le centre d’expertise en analyse environnementale du Québec montre en 2010 la capacité de bioaccumulation des retardateurs de flamme bromés dont la concentration dans les tissus humains doublent environ tous les 5 ans. Leur forte mobilité est quant à elle confirmée par leur présence en Arctique.
L’objectif de l’Union Européenne est de mieux encadrer l’utilisation des retardateurs de flamme bromés. Dans ce sens, certaines substances ou mélanges ont déjà été interdits ou limités en termes de concentrations. Les polybromobiphényles (PBB) ne sont ainsi plus produits depuis 2000, les équipements électroniques ne peuvent plus contenir des PBB et des PBDE (penta-BDE et octa-BDE) quelle que soit leur concentration depuis 2006 et enfin, en 2008, un troisième mélange de PBDE, nommé déca-BDE, initialement exempté de limitations, a également été interdit.
Sources :
Association Santé Environnement France, Les retardateurs de flamme – La synthèse de l’ASEF. [en ligne] disponible sur https://www.asef-asso.fr/production/les-retardateurs-de-flamme-la-synthese-de-lasef/. Consulté le 01/10/2020
Cancer-environnement, Les retardateurs de flamme. [En ligne] disponible sur : https://www.cancer-environnement.fr/499-Retardateurs-de-flamme.ce.aspx, consulté le 18/09/2020
Santé publique France (2019), Imprégnation de la population française par les retardateurs de flamme bromés. Programme national de biosurveillance. Esteban 2014-2016